UNE CREATION COLLECTIVE ENTRE ARTISTES ET HABITANTES CELEBRANT LA DIVERSITE

Un projet participatif citoyen et féminin


La particularité d'Aguas Vivas est de fédérer des femmes de générations, cultures, situations sociales, économiques, très variées. Souvent vulnérables, isolées, aux prises avec des problématiques d'intégration et de langue, manquant parfois d'autonomie et de confiance, ces femmes se rencontrent pour faire groupe dans un parcours et objectif commun. Aguas vivas, c’est la sève d’une énergie vitale, une eau vive qui se déploie dans la création puis sur scène comme autant d’histoires, de parcours, de peines et de petites gloires.

Une approche pédagogique basée sur les outils du sensible


Mêlant théâtre et musique, l'équipe artistique de la compagnie anime régulièrement des Ateliers Sociaux Linguistiques et Expression Langue Français. Notre accompagnement est axé sur le placement de la voix, du corps et de ses ressources perceptives. Les participantes acquièrent ainsi rapidement les outils nécessaires à la création et à l'apprentissage du français


Une action de proximité de 80 à 100 heures

Le spectacle se crée au fur et à mesure des improvisations, des travaux d'écriture et de chœur, des propositions de l'équipe et des apports personnels des participantes (texte, objet, histoire, chanson, témoignage…). Les scènes et images donnent peu à peu naissance à une forme unique qui sera représentée en public. Aguas Vivas redonne une place centrale à chacune, confronte les différentes expériences et offre un rapport nouveau à la langue française pour les non francophones.


Une co-construction entre partenaires

Aguas vivas est fondé sur un maillage partenarial entre l’équipe artistique de la Compagnie Sapiens Brushing, un territoire, un équipement culturel et une structure du champ social. Le projet (durée, calendrier, mise en place...) et sa finalité se réécrivent à chaque édition en fonction des participantes mais également en réponse aux objectifs communs aux partenaires.


. Les structures sociales partenaires permettent un diagnostic des spécificités de l’environnement dans lequel le projet est créé et la mobilisation des habitantes.

.  Les structures culturelles offrent leur équipement pour la mise en œuvre du projet


Les résultats

Les participantes entrent dans un processus positif d'intégration et de solidarité. Elles renouent avec la communauté et font partie d'un groupe soudé. Le projet leur ouvre un espace libre et bienveillant de discussion sur les thématiques liées à la féminité, à la condition des femmes et aux parcours de chacune. Cet espace est primordial pour l'acceptation de soi, de son corps et de son histoire, pour favoriser la confiance en soi, la prise d'autonomie, et donc enclencher un changement durable.
L'action Aguas Vivas offre aussi une ouverture culturelle pour les femmes éloignées de l'art et de la culture et une découverte des équipements culturels de proximité.


Témoignages de participantes et de partenaires de terrain

 

Nadine, 62 ans, handicapée – participante de Cut à Montreuil en 2017 et d’Aguas vivas en 2018

«  Au niveau du corps, ça me fait beaucoup de bien, ça me permet de ne pas me sentir différente et de me dire que j’ai ma place. J’ai un sentiment de participer et de faire quelque chose pour les autres et pour moi. »

 

Roselyne Rollier, présidente de la Maison des femmes Thérèse Clerc de Montreuil 

« Elles vont avoir une force qu’elles ne soupçonnent pas encore, mais je pense que ça va suffisamment transformer leur regard sur elles-mêmes pour que ça puisse transformer leur vie sur du long terme. »

 

Liliane, 58 ans – participante de Cut à Montreuil en 2017 et d’Aguas vivas en 2018

« J’ai éprouvé beaucoup d’admiration à entendre certaines femmes s’exprimer sur des difficultés qu’elles peuvent connaître dans leur vie de femme par rapport à leur corps et à leur sexualité. J’ai trouvé ça très beau et c’est également une marque de confiance à l’égard du groupe. »

 

Awa, réfugiée béninoise, 35 ans - participante de Cut à Montreuil en 2017 et d’Aguas vivas en 2018

« Ce n’est pas évident de rencontrer des gens et de parler… Ce projet m’a permis de me mettre dans ma peau de femme. »

 

Isabelle, directrice de la Maison des Femmes Thérèse Clerc de Montreuil 

« Souvent j’ai vu un rapport dominant-dominé dans les projets qu’on a reçus à la Maison des femmes, une posture décalée par rapport à notre éthique ou ce qui se passe dans la vie des femmes, chez vous ce n’était pas le cas du tout. Tout le monde était au même niveau. »

 

Lolita, 50 ans - participante de Cut à Montreuil en 2017 et d’Aguas vivas en 2018

« Rencontrer d’autres humanités, ça me plaît, surtout si dans cette humanité il y a une forme de solidarité. Maintenant que le projet est terminé, il faut que l’on continue à se voir, mais dans un autre contexte. Je suis portée par le lien humain de ce projet. L’équipe artistique a travaillé avec une tolérance, une ouverture et de la douceur. Ce projet est un vrai cadeau. »

 

Safa, 28 ans, participante de Cut à Aubervilliers en 2018

« J’étais venue essentiellement pour apprendre le français. J’étais en dépression, j’avais peur de sortir de chez moi. Maintenant j’ai plus confiance en moi, ça m’a fait du bien de m’investir sur un projet et j’ai moins peur de sortir. »

 

Laurence, 59 ans - participante de Cut à Montreuil en 2017

« Ce projet est arrivé à un bon moment dans ma vie. J’étais seule, je n’avais plus de travail et le groupe m’a porté. On n’est pas pareil avant et après… Il s’est passé quelque chose de très fort et puissant. »

 

Brigitte - animatrice du centre social Nelson Mandela – Mars 2018

« Certaines femmes sont arrivées avec de grandes difficultés personnelles. Le passage par la scène leur a fait vraiment du bien ! Je vois, dans les cours de français, celles qui sont passées par ce projet théâtre. Elles sont plus à l’aise, plus confiantes. » 

 

Pilar, 59 ans - participante de Cut à Saint-Michel-sur-Orge 2018 

« C’était une superbe aventure féminine, j’ai appris plein de choses, ça m’a redonné de la confiance. Ma petite fille intérieure s’est enrichie. Ca m’a fait du bien par rapport à là d’où je viens. Aujourd’hui je me sens plus forte. »

 

Marie-Carmen, 54 ans – participante d’Aguas vivas à Aubervilliers en 2019

« Je suis bipolaire et je vois des psychiatres depuis 15 ans qui me disent que je ne suis pas adaptée à la société, que je n’ai pas les codes. Ici je peux être moi-même, on invente d’autres codes. »

 

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